« La télévision est un miroir déformant, un reflet imparfait de nous-mêmes ». Cette citation, bien que concise, met en lumière une problématique essentielle : le rôle de la télévision et des plateformes de streaming dans la représentation de la société. La *diversité des contenus télévisuels* embrasse une multitude d'aspects, englobant les genres et les formats, les origines géographiques, la représentation des différentes identités sociales, les opinions et les perspectives culturelles. L'ambition première est de concevoir une offre audiovisuelle riche et inclusive, mais la réalité sur le terrain est-elle à la hauteur de ces aspirations ?
La *télévision et le streaming* d'aujourd'hui parviennent-ils réellement à refléter la complexité de la société contemporaine ? Quels sont les facteurs qui favorisent cette inclusion, et quels sont les obstacles qui persistent, entravant ainsi une *représentation fidèle*? Quelles sont les conséquences d'une représentation tronquée ou stéréotypée sur la perception du public, et sur la formation des opinions ?
La télévision, un miroir imparfait : constats de la diversité dans le paysage audiovisuel actuel
L'examen du *paysage audiovisuel actuel* révèle une situation contrastée en matière de diversité. Si des avancées notables ont été réalisées dans certains domaines, des carences et des disparités subsistent, soulignant ainsi le caractère encore perfectible du *reflet de la société* par la télévision et le streaming. L'attention se focalise désormais sur une *représentation équitable* et authentique des diverses composantes de la population, et sur la nécessité de combattre les stéréotypes persistants dans les *contenus télévisuels*.
Représentation des minorités : visibilité et stéréotypes
La *représentation des minorités* à la télévision et dans les *services de streaming* constitue un enjeu crucial, souvent caractérisé par un équilibre délicat entre la nécessité d'une visibilité accrue et le risque de perpétuer des stéréotypes néfastes. Il est impératif d'analyser avec attention la manière dont les différentes *minorités* sont dépeintes à l'écran, en prenant en compte à la fois leur présence quantitative et la qualité de leur représentation, afin d'éviter toute forme de caricature ou de marginalisation dans les *programmes télévisés*.
Selon les estimations les plus récentes, environ 18% des rôles principaux dans les *séries télévisées françaises* sont attribués à des acteurs issus de *minorités visibles*. Bien que ce chiffre témoigne d'une progression par rapport aux années précédentes, il met en évidence un déséquilibre persistant en matière de *représentation à l'écran*. Des études ont également démontré que les personnages issus de *minorités* sont souvent relégués à des rôles secondaires ou stéréotypés, limitant ainsi leur impact et leur influence sur le récit, et contribuant à une vision déformée de la réalité sociale.
Un autre aspect essentiel à considérer est la nature des rôles attribués aux personnes issues de la communauté LGBTQIA+. Bien que leur présence se soit accrue dans les *contenus télévisuels*, il est crucial de veiller à ce que ces personnages soient dépeints de manière authentique et complexe, en évitant les caricatures et les clichés réducteurs. La *diversité* au sein même de la communauté LGBTQIA+ doit également être prise en compte, afin de prévenir une vision monolithique et homogénéisante, et de promouvoir une *représentation inclusive* de toutes les identités.
Pour illustrer ces constats de manière concrète, voici quelques exemples :
- La série *Family Business*, diffusée sur Netflix, propose une *représentation humoristique* et attachante d'une famille juive, contribuant à une image positive et diversifiée des *communautés culturelles*.
- À l'inverse, certaines scènes de la série *Ici tout commence* ont été critiquées pour leur traitement caricatural de certains personnages issus de *minorités*, soulignant ainsi les défis persistants en matière de *représentation équitable* dans les *programmes télévisés*.
- La série britannique *Sex Education* est saluée pour sa *représentation positive* et inclusive des différentes identités sexuelles et de genre, offrant ainsi un modèle de *diversité* et d'acceptation dans le *paysage audiovisuel*.
- Certains critiques ont reproché à la série *And Just Like That...* un manque d'inclusion dans sa narration, illustrant ainsi la nécessité d'un engagement continu en faveur de la *diversité* dans les *contenus de streaming*.
Diversité des genres et formats : de l'uniformisation à l'expérimentation
Le *paysage télévisuel* est souvent marqué par une prédominance des *formats standards*, tels que les séries policières, les concours de chant et les émissions de téléréalité. Cette uniformisation peut avoir un impact négatif sur la *diversité de l'offre*, en limitant la place accordée à des *formats plus innovants* et à des genres moins conventionnels. La question qui se pose est donc de savoir comment encourager l'expérimentation et la *création de contenus originaux*, afin de répondre aux attentes d'un public de plus en plus diversifié et exigeant.
Il est indéniable que la téléréalité occupe une place importante dans la grille des programmes de nombreuses chaînes de télévision et plateformes de streaming. En 2023, les émissions de téléréalité ont représenté environ 22% de l'audience totale en France, contre 25% en 2022. Ce chiffre témoigne de l'attrait persistant du public pour ce type de programme, mais soulève également des interrogations quant à leur contribution à la *diversité des contenus*. Certains observateurs estiment que la téléréalité tend à uniformiser les formats et à mettre en scène des situations souvent stéréotypées, limitant ainsi la *représentation* de la complexité de la société.
Cependant, il est essentiel de souligner l'émergence de *formats innovants*, tels que les *séries limitées*, les *programmes interactifs* et les *documentaires créatifs*. Ces nouvelles formes narratives offrent un potentiel considérable pour aborder des thématiques originales et inclusives, en donnant la parole à des voix qui sont rarement entendues dans les médias traditionnels. Il est donc crucial d'encourager et de soutenir ces initiatives, afin de *diversifier l'offre télévisuelle* et de répondre aux attentes d'un public de plus en plus diversifié et exigeant. Les plateformes de *streaming* ont un rôle crucial à jouer dans ce processus d'innovation et de *diversification des contenus*.
Les *chaînes thématiques* et les *plateformes de streaming* jouent un rôle crucial dans la promotion de la *diversité des contenus*. Des chaînes comme Arte se distinguent par leur programmation exigeante et éclectique, qui met en valeur la création européenne et internationale, offrant ainsi une alternative aux *programmes télévisés* plus commerciaux. Les *plateformes de streaming*, quant à elles, offrent un espace de diffusion pour des productions indépendantes et des *contenus plus audacieux*, qui ne trouvent pas toujours leur place sur les chaînes traditionnelles. Blackpills, par exemple, propose des *séries courtes et innovantes*, réalisées par de jeunes créateurs, contribuant ainsi à *enrichir le paysage audiovisuel*.
- Les plateformes de *streaming* comme Netflix, Amazon Prime Video et Disney+ investissent de plus en plus dans la production de *contenus originaux*, offrant ainsi une *diversité de genres et de formats*.
- Les chaînes de télévision traditionnelles cherchent à se réinventer en proposant des *programmes interactifs* et des *formats innovants*, afin de toucher un public plus jeune et plus connecté.
- Les *documentaires créatifs* connaissent un succès croissant, grâce à leur capacité à aborder des thématiques complexes et à donner la parole à des personnes qui sont rarement entendues dans les médias traditionnels.
Diversité des opinions et des perspectives : le défi de l'objectivité et de l'inclusion
La *diversité des opinions* et des perspectives constitue un élément fondamental d'un débat public démocratique et éclairé. La télévision et le streaming, en tant que médias de masse, ont un rôle crucial à jouer dans la promotion du pluralisme politique et médiatique, en donnant la parole à une *diversité de voix* et en garantissant une *représentation équilibrée* des différents points de vue. Le défi consiste à maintenir une objectivité et une inclusion, afin de servir au mieux les intérêts du public et de favoriser un *échange constructif* sur les enjeux de société.
La concentration des médias entre les mains d'un nombre restreint d'acteurs constitue un problème récurrent dans de nombreux pays. En France, par exemple, les quatre principaux groupes audiovisuels contrôlent environ 75% de l'audience totale, ce qui représente une légère diminution par rapport aux 80% de 2022. Cette concentration peut avoir un impact négatif sur la *diversité des opinions* exprimées à la télévision et sur les plateformes de streaming, en favorisant la diffusion de points de vue homogènes et en marginalisant les voix dissonantes. Il est donc essentiel de garantir un *pluralisme médiatique*, afin de permettre au public d'accéder à une information diversifiée et de se forger une opinion éclairée.
Il est impératif que les sujets de société controversés, tels que l'environnement, l'immigration et les inégalités sociales, soient abordés de manière équilibrée et nuancée dans les *contenus télévisuels* et sur les *plateformes de streaming*. Il est important de donner la parole à des experts, des militants, des représentants des différentes communautés concernées, afin de permettre au public de se forger une opinion éclairée et de participer à un *débat public constructif*. Le rôle de l'information est crucial dans ce contexte, et il est impératif de lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles, afin de garantir la crédibilité des *médias* et la confiance du public.
Les journalistes et les présentateurs ont une responsabilité particulière dans la promotion d'un débat public informé et inclusif. Ils doivent veiller à vérifier les faits, à contextualiser l'information, à donner la parole à toutes les parties prenantes et à éviter les biais et les partis pris. Le *fact-checking* est devenu un outil indispensable pour lutter contre la propagation de fausses nouvelles et pour garantir la crédibilité de l'information diffusée à la télévision et sur les plateformes de streaming. En 2023, le nombre de *sites de fact-checking* a augmenté de 15%, témoignant ainsi de l'importance croissante de cette activité dans le paysage médiatique.
Les moteurs et les freins de la diversité : comprendre les forces en jeu
La question de la *diversité des contenus télévisuels* est complexe et multifactorielle. Elle est influencée par une combinaison de forces sociales, économiques et politiques, qui agissent tantôt comme des moteurs, tantôt comme des freins. Pour comprendre les enjeux et les perspectives d'évolution, il est essentiel d'analyser en profondeur ces différentes forces, afin de mettre en place des stratégies efficaces pour promouvoir une *offre audiovisuelle plus diversifiée et inclusive*.
Pression sociale et revendications identitaires : un appel à la représentation
Les mouvements sociaux, tels que les mouvements féministes, antiracistes et LGBTQIA+, ont joué un rôle crucial dans la sensibilisation des producteurs et des diffuseurs à la nécessité d'une *représentation plus juste et inclusive* dans les *contenus télévisuels* et sur les *plateformes de streaming*. Les réseaux sociaux ont également amplifié ces revendications, en permettant aux minorités de faire entendre leur voix et de dénoncer les discriminations et les stéréotypes. L'augmentation du nombre de vues et de partages des *contenus* qui mettent en valeur la *diversité* est un signe encourageant de l'évolution des mentalités et de la prise de conscience du public.
Les mouvements #MeToo et #BlackLivesMatter ont eu un impact significatif sur le paysage audiovisuel. #MeToo a mis en lumière les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma et de la télévision, et a conduit à une remise en question des pratiques et des mentalités. #BlackLivesMatter, quant à lui, a relancé le débat sur la *représentation des personnes noires* et sur la nécessité de lutter contre le racisme systémique. Ces mouvements ont contribué à une prise de conscience collective et ont incité les producteurs et les diffuseurs à adopter des pratiques plus inclusives et responsables.
Les associations et les collectifs de défense des droits des minorités jouent un rôle crucial dans la promotion de la *diversité* dans les médias. Le collectif 50/50, par exemple, milite pour l'égalité femmes-hommes dans le cinéma et l'audiovisuel. Le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel), devenu l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a également un rôle important à jouer dans la promotion de la *diversité* et la lutte contre les discriminations, en veillant au respect des obligations légales et en sanctionnant les manquements. Ces organisations contribuent à sensibiliser le public et les professionnels aux enjeux de la *diversité* et à promouvoir une *représentation plus équitable* et respectueuse des différentes identités.
Des sondages et des études d'opinion ont montré que le public est de plus en plus sensible à la question de la *diversité* à la télévision et sur les *plateformes de streaming*. Une étude récente a révélé que 78% des téléspectateurs français estiment qu'il est important que les *programmes télévisés* reflètent la *diversité* de la société, contre 70% en 2022. Ces attentes du public exercent une pression supplémentaire sur les chaînes et les plateformes, qui doivent s'adapter pour rester pertinentes et attractives. Les *services de streaming* sont particulièrement attentifs à ces évolutions, car ils cherchent à fidéliser un public de plus en plus diversifié et exigeant.
- Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion des revendications en faveur de la *diversité* et de l'*inclusion*.
- Les associations et les collectifs de défense des droits des minorités contribuent à sensibiliser le public et les professionnels aux enjeux de la *représentation*.
- Les sondages et les études d'opinion montrent que le public est de plus en plus attentif à la question de la *diversité* dans les médias.
Logiques économiques et impératifs d'audience : les contraintes du marché
Les logiques économiques et les impératifs d'audience constituent un frein important à la *diversité des contenus télévisuels*. Les chaînes et les plateformes sont soumises à la pression de la rentabilité et cherchent à maximiser leur audience en ciblant des segments spécifiques de la population. Cette logique peut conduire à privilégier les *programmes à succès* éprouvés, au détriment de la prise de risques et de l'expérimentation. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre les impératifs économiques et la nécessité de promouvoir une *offre audiovisuelle diversifiée et inclusive*.
Les productions à gros budget ont tendance à attirer davantage d'audience, ce qui incite les chaînes et les plateformes à investir massivement dans ce type de programme. En 2023, le budget moyen d'un épisode de série américaine diffusée sur une *plateforme de streaming* était d'environ 6 millions de dollars, contre 5 millions en 2022. Ces investissements importants peuvent limiter la capacité des chaînes à financer des productions plus modestes et plus diversifiées, qui s'adressent à des publics plus restreints. Il est donc important de soutenir la *création indépendante* et de favoriser l'émergence de nouveaux talents, afin de *diversifier l'offre audiovisuelle*.
Le ciblage des audiences est une pratique courante dans le secteur de la télévision et du streaming. Les chaînes et les plateformes cherchent à identifier les segments de la population les plus susceptibles de consommer leurs programmes, et adaptent leur offre en conséquence. Cette stratégie peut conduire à une segmentation de l'offre et à une marginalisation des programmes qui ne correspondent pas aux attentes des audiences cibles. Il est donc important de veiller à ce que tous les publics soient représentés et pris en compte, afin de garantir une *offre audiovisuelle inclusive* et accessible à tous.
Le rôle de la publicité est également important à prendre en compte. Les annonceurs ont tendance à privilégier les programmes "sûrs" et consensuels, qui attirent une large audience et qui ne risquent pas de susciter de polémiques. Cette préférence des annonceurs peut limiter la liberté de création des producteurs et des diffuseurs, qui doivent tenir compte des impératifs publicitaires pour assurer la rentabilité de leurs programmes. Il est donc important de sensibiliser les annonceurs aux enjeux de la *diversité* et de les encourager à soutenir des *programmes plus audacieux et innovants*.
Politiques publiques et cadre réglementaire : encourager et contraindre
Les politiques publiques et le cadre réglementaire jouent un rôle essentiel dans la promotion de la *diversité des contenus télévisuels*. L'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a pour mission de veiller au respect des obligations légales en matière de *diversité* et de lutte contre les discriminations. Les obligations légales et les quotas imposés aux chaînes de télévision visent à garantir la diffusion d'œuvres audiovisuelles européennes et à favoriser la *représentation de la diversité*. Il est donc important de renforcer ces outils et de les adapter aux évolutions du *paysage audiovisuel*, afin de garantir une *offre diversifiée et inclusive*.
L'Arcom dispose de pouvoirs de sanction et de recommandation pour faire respecter les obligations légales en matière de *diversité*. L'Arcom peut, par exemple, mettre en demeure les chaînes qui ne respectent pas les quotas de diffusion d'œuvres audiovisuelles européennes, ou sanctionner les propos discriminatoires tenus à l'antenne. L'Arcom a également un rôle de conseil et de sensibilisation, en publiant des recommandations et des guides de bonnes pratiques. Ces actions contribuent à faire respecter la loi et à promouvoir une *culture de la diversité* dans le secteur audiovisuel.
Les obligations légales et les quotas imposés aux chaînes de télévision visent à garantir la diffusion d'œuvres audiovisuelles européennes et à favoriser la *représentation de la diversité*. Les chaînes de télévision sont tenues de consacrer un certain pourcentage de leur temps d'antenne à la diffusion d'œuvres européennes, et de veiller à ce que ces œuvres reflètent la *diversité* de la société française. La part de ces obligations a tendance à s'amenuiser face à l'hégémonie des *plateformes américaines*, ce qui soulève des questions quant à la *préservation de la diversité culturelle* et à la *souveraineté audiovisuelle*.
Des dispositifs publics de financement et de soutien à la production de *programmes diversifiés et inclusifs* ont été mis en place. Le CNC (Centre National du Cinéma et de l'Image Animée) propose, par exemple, des aides financières aux producteurs qui réalisent des films ou des séries qui mettent en valeur la *diversité* de la société française. Ces dispositifs permettent de soutenir la *création de contenus originaux* et de donner la parole à des voix qui sont rarement entendues dans les médias traditionnels. Les investissements du CNC dans la *diversité* ont augmenté de 10% en 2023, témoignant ainsi de l'importance accordée à cette question par les pouvoirs publics.
Vers une télévision plus inclusive : pistes d'amélioration et perspectives d'avenir
Malgré les défis et les obstacles, il est possible d'envisager une *télévision plus inclusive* et plus représentative de la *diversité* de la société. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d'agir à différents niveaux : en amont, au niveau de la production et de la création, en luttant contre les stéréotypes et les discriminations, et en adaptant la *télévision* aux évolutions de la société. Il est également important de prendre en compte le rôle croissant des *plateformes de streaming* et des nouveaux *formats numériques* dans la diffusion des *contenus*.
Renforcer la diversité en amont : agir sur la production et la création
Pour renforcer la *diversité* à la *télévision*, il est essentiel d'agir en amont, au niveau de la production et de la création. Cela passe par le soutien à la *diversité des talents*, en mettant en place des programmes de formation et d'accompagnement pour les jeunes professionnels issus de milieux sous-représentés. Il est également important de favoriser la *création de contenus originaux*, qui explorent des thématiques nouvelles et qui mettent en scène des personnages diversifiés. En 2023, plusieurs initiatives ont été lancées pour soutenir les jeunes talents issus de la *diversité*, témoignant ainsi d'une prise de conscience du secteur.
Des programmes de formation et d'accompagnement pour les jeunes professionnels issus de milieux sous-représentés peuvent être mis en place par les écoles de cinéma et de télévision, les chaînes de télévision, les plateformes de streaming et les associations professionnelles. Ces programmes peuvent proposer des bourses d'études, des stages, des mentorats et des ateliers de développement de projets. L'objectif est de permettre aux jeunes talents de développer leurs compétences et de se constituer un réseau professionnel. Par exemple, le programme "La Relève" lancé par Canal+ vise à soutenir les jeunes talents issus de la *diversité* et à leur offrir des opportunités de carrière dans le secteur audiovisuel.
Pour favoriser la *création de contenus originaux*, il est important d'encourager la prise de risques et l'expérimentation. Les chaînes de télévision et les plateformes de streaming peuvent, par exemple, lancer des appels à projets à destination de jeunes créateurs, ou créer des fonds de soutien à la production de *programmes innovants*. Le rôle des producteurs indépendants est également crucial dans ce domaine, car ils sont souvent plus audacieux et plus ouverts à la *diversité* que les grandes entreprises. En 2023, le CNC a lancé un appel à projets spécifique pour soutenir la production de *séries* mettant en valeur la *diversité* et l' *inclusion*.
Le développement de partenariats entre les chaînes de télévision et les producteurs indépendants peut permettre de diffuser une programmation plus diversifiée et audacieuse. Les chaînes peuvent, par exemple, acheter les droits de diffusion de programmes produits par des indépendants, ou coproduire des séries ou des documentaires. Ces partenariats permettent aux chaînes de diversifier leur offre et aux producteurs indépendants de toucher un public plus large. Arte, par exemple, a développé de nombreux partenariats avec des producteurs indépendants pour diffuser des *documentaires* et des *séries* mettant en valeur la *diversité culturelle*.
Lutter contre les stéréotypes et les discriminations : un impératif éthique
La lutte contre les stéréotypes et les discriminations est un impératif éthique pour les professionnels de l'audiovisuel. Cela passe par la sensibilisation des professionnels aux questions de *diversité* et d'*inclusion*, la promotion d'une *représentation authentique* et respectueuse des différentes identités, et la mise en place de chartes de bonne conduite et de codes de déontologie. Il est important de rappeler que la *télévision* et les *plateformes de streaming* ont un rôle à jouer dans la lutte contre les préjugés et la promotion d'une société plus juste et égalitaire.
Des formations sur les questions de *diversité* et d'*inclusion* peuvent être organisées à destination des scénaristes, des réalisateurs, des acteurs, des journalistes et des autres professionnels de l'audiovisuel. Ces formations peuvent aborder des thématiques telles que les stéréotypes de genre, les discriminations raciales, l'homophobie, la transphobie, le validisme et les autres formes de discrimination. L'objectif est de sensibiliser les professionnels aux enjeux de la *diversité* et de leur donner les outils nécessaires pour éviter les biais et les préjugés. En 2023, l'Arcom a lancé une campagne de sensibilisation à la lutte contre les stéréotypes dans les *médias audiovisuels*.
Pour promouvoir une *représentation authentique* et respectueuse des différentes identités, il est important d'éviter les stéréotypes et les clichés, et de privilégier les récits qui reflètent la complexité et la richesse des expériences individuelles. Les personnages issus de *minorités* ne doivent pas être réduits à leur identité, mais doivent être dépeints comme des êtres humains à part entière, avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs aspirations et leurs rêves. Il est également important de veiller à la *diversité des corps* et des *apparences* à l'écran, afin de lutter contre les diktats de la beauté et de promouvoir une image plus réaliste de la société.
La mise en place de chartes de bonne conduite et de codes de déontologie peut permettre d'affirmer l'engagement des chaînes et des producteurs en faveur de la *diversité* et de l'*inclusion*. Ces chartes peuvent préciser les valeurs et les principes que les professionnels s'engagent à respecter, ainsi que les mesures concrètes qui seront mises en œuvre pour promouvoir la *diversité* et lutter contre les discriminations. Ces engagements doivent être régulièrement évalués et mis à jour pour tenir compte des évolutions de la société. Plusieurs chaînes de télévision ont déjà adopté des chartes de bonne conduite en matière de *diversité* et d'*inclusion*, témoignant ainsi d'une prise de conscience du secteur.
Adapter la télévision aux évolutions de la société : un enjeu de pertinence
Pour rester pertinente et attractive, la *télévision* doit s'adapter aux évolutions de la société. Cela passe par la prise en compte des nouvelles formes d'expression, l'utilisation des nouvelles technologies pour favoriser l'interactivité, et l'adaptation des formats aux nouveaux modes de consommation. Il est important de noter que les *plateformes de streaming* ont déjà pris une longueur d'avance dans ce domaine, en proposant des *contenus* adaptés aux usages des jeunes générations et en favorisant l' *interactivité* avec les spectateurs.
Les *contenus créés par les utilisateurs* et les *influenceurs* peuvent être intégrés à la programmation télévisée. Les chaînes peuvent, par exemple, diffuser des vidéos amateurs, des web-séries ou des podcasts réalisés par des créateurs indépendants. Elles peuvent également inviter des *influenceurs* à participer à des émissions ou à animer des chroniques. Cette intégration permet de donner la parole à de nouvelles voix et de toucher un public plus jeune et plus connecté. Plusieurs chaînes de télévision ont déjà commencé à intégrer des *contenus créés par les utilisateurs* dans leur programmation, témoignant ainsi d'une volonté de s'adapter aux nouvelles formes d'expression.
Les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour favoriser l'*interactivité* entre les téléspectateurs et les programmes. Les chaînes peuvent, par exemple, proposer des sondages en direct, des jeux-concours, des forums de discussion ou des sessions de questions-réponses avec les invités. Elles peuvent également créer des applications mobiles qui permettent aux téléspectateurs de commenter les programmes, de partager des *contenus* ou de participer à des expériences immersives. Cette *interactivité* permet de renforcer le lien entre les spectateurs et les programmes, et de créer une communauté autour de la *télévision*.
Les formats doivent être adaptés aux nouveaux modes de consommation, en proposant des *contenus courts*, accessibles sur les plateformes mobiles et adaptés aux usages des jeunes générations. Les chaînes peuvent, par exemple, créer des *séries courtes*, des vidéos verticales ou des podcasts qui peuvent être consommés sur smartphone ou sur tablette. Elles peuvent également proposer des offres de *streaming* à la demande, qui permettent aux téléspectateurs de regarder leurs programmes préférés quand ils le souhaitent et où ils le souhaitent. La *télévision* doit donc se réinventer pour rester pertinente dans un monde où les *contenus numériques* sont de plus en plus accessibles et diversifiés. Les plateformes de *streaming* ont déjà adopté ces nouveaux formats, et la *télévision traditionnelle* doit s'adapter pour ne pas être dépassée.
- Les plateformes de *streaming* comme TikTok et Instagram sont de plus en plus populaires auprès des jeunes générations, et la *télévision* doit s'adapter pour toucher ce public.
- Les *contenus courts* et les *vidéos verticales* sont de plus en plus consommés sur les smartphones, et la *télévision* doit proposer des *formats adaptés* à ces usages.
- L'*interactivité* avec les spectateurs est devenue un enjeu majeur pour la *télévision*, et les nouvelles technologies offrent de nombreuses opportunités pour renforcer ce lien.